Étaient-ils gentils, ou méchants? Certains font peur, d'autres font rire... Ont-ils vraiment existé?

Ou plutôt, sont-ils vraiment morts?



"Morse de terre"

`morse de terre`, Thomas Suire

`morse de terre`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet


Le morse de terre est issu de la même famille que le morse commun. Cependant son évolution a été radicalement différente, puisque ce mammifère marin a préféré quitter le milieu aquatique pour vivre sous terre. Mesurant environ 2,50 mètres de long, pouvant peser jusqu'à 600 kg, ce monstre creusait à l'aide de ses robustes défenses de longues et larges galeries dont il ne sortait que rarement. Pour compenser son très faible odorat, deux organes luminescents lui permettaient de reconnaître dans l'obscurité les racines comestibles.





"Hyène des marais"

`hyene des marais`, Thomas Suire

`hyène des marais`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet

 



La légende raconte qu'une fois tous les dix ans, en Afrique, naît une hyène aux yeux rouges, dont la stupidité, l'agressivité, et la fourberie atteignent avec les années de telles proportions que les autres membres de la meute eux-mêmes finissent par la bannir. Réfugié dans les marais, incapable de chasser en solitaire, l'animal rejeté adopte alors la technique du crocodile: caché dans la vase, il attend patiemment qu'une proie faible ou malade passe à portée de ses crocs.  Deux de ces hyènes solitaires finirent un jour par se croiser, et donnèrent naissance à une redoutable variété de hyène, plus agressive, plus fourbe, plus stupide: la hyène des marais. Inadaptée à son milieu naturel, cette espèce s'est éteint rapidement, principalement dans des sables mouvants. 



 

 


"Gobe-oeil"

`gobe-oeil`, Thomas Suire


photo: Laëtitia Laguzet


Le gobe-oeil, aussi appelé "cou fourré", s'est principalement développé dans les zones humides d'Europe du nord. Redoutable chasseur, il s'attaquait aux enfants et aux personnes âgées dont il gobait les yeux, avant de relâcher ses proies éborgnées. Cet espèce disparut dans les années qui suivirent l'invention de l'arme à feu.








"Requin-rainette"

`requin-rainette`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet



Requin d'eau douce vivant principalement dans les étangs, ce poisson plat imitait à s'y méprendre les attitudes de la grenouille. Friand de hérons, il allait jusqu'à coasser pour attirer ces derniers. Pensant pêcher une belle grenouille, l'échassier se trouvait alors piégé par un redoutable tueur, et n'avait aucune chance de survie lorsque les mâchoires puissantes du requin-rainette se refermaient sur son cou. Les hérons s'adaptèrent avec les années, et préférèrent se rabattre sur les salamandres, causant du même coup la disparition du requin-rainette, et la prolifération des grenouilles.








"Calamar dentu"

`calamar dentu`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet

 

Cette espèce endémique de la mer Méditerranée,  a été découverte pendant la seconde guerre mondiale par des résistants français. L'animal, qui avait déchiqueté le gouvernail de leur barque, fut aussitôt appelé "poisson-traître", ou encore "poisson-collabo". Il devint l'objet d'une traque incessante, et fut exterminé dans les années qui suivirent la libération de Paris.







  "Rat des steppes"
 `rat des sables`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet



Cet animal méconnu a été l'objet de multiples expéditions scientifiques, dont la grande majorité a été avortée en urgence. La plupart des zoologistes qui l'ont approché ont été sidérés par son agilité, sa rapidité de mouvement, et y ont perdu un doigt ou un nez. On sait aussi que ce rongeur carnivore est généralement albinos, qu'il vit la nuit,  et qu'il est parfaitement immunisé contre le venin de scorpion et de tarentule, dont il est le principal prédateur.





 

 "Loki Maki"

`loki maki`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet



Sociable, agile, intelligent, joueur, le loki maki était certainement le membre le plus attachant de la famille des lémuriens. Espèce endémique de Madagascar, ce gentil frugivore recherchait le contact humain, et vivait à proximité des villages, où il aimait jouer avec les enfants. Il a été décimé dans les années 20, après que le gouvernement local ait lancé un plan de relance économique basé sur l'exportation de soupe de lémurien.



 

 

 
"Fishus rex"

`fishus rex`, Thomas Suire

`fishus rex`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet

Il est impossible d'affirmer que ce monstre préhistorique a totalement disparu de nos océans, tant son habitat nous est inaccessible. Vivant sous la glace à des profondeurs abyssales, aveugle, constitué principalement de cartilages, le fishus rex pourrait vivre plus de 200 ans. Sa bouche tentaculaire est composée de quatre lèvres dentées extrêmement puissantes. Le dernier spécimen a été découvert pendant la deuxième guerre mondiale, alors que les militaires américains remontaient l'épave d'un U-boat allemand. L'animal avait planté ses dents dans la coque du sous-marin ennemi, et ne voulait pas lâcher prise, ce qui lui valût de nombreux surnoms, tels que "poisson patriote", "poisson-héros", ou encore "poisson de la liberté".




 

 

 "Serpenchat"

`serpenchat`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet


On a longtemps cru que le serpenchat était un reptile à tête de chat, avant qu'
Augustin de la Frange, zoologiste français, ne prouve en 1911 qu'il s'agissait en fait d'un félin à corps de serpent. Retrouvé mort dans une forêt indonésienne, la gorge déchiquetée, il avait eu le temps d'écrire ces quelques lignes dans son carnet: "(...)12h40: c'est fascinant. L'animal est perché dans un arbre, il ne m'a pas vu. Je l'entends  ronronner paisiblement, il profite de la chaleur réconfortante du soleil (...) 12h47: on dirait qu'il m'a senti. Il miaule violemment dans ma direction. Il se laisse glisser le long du tronc, je crois qu'il vient vers m"

   




"Bichosaure"

`bichosaure`, Thomas Suire

`bichosaure`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet

    

Pouvant atteindre 2m au garrot, le bichosaure est l'ancêtre carnivore des actuels cervidés. Autrefois redouté des animaux de la forêt, il se nourrissait principalement de loup-chêvre, ancêtre végétarien de l'actuel loup. Ne craignant aucun prédateur, le bichosaure n'a jamais développé de bois, contrairement à ses descendants, qui tentent de se déguiser en arbre pour échapper aux descendants du loup-chêvre.

 

 

 

 

"Tarentule arboricole" 
"Savatis tarentula"

photo: Tiffany Khalil
 



Extrêmement venimeuse, cette espèce a la particularité de nicher dans les arbres, d'où elle guette les passants pour sauter dans les cheveux des femmes et pondre des oeufs sous leur cuir chevelu. Bien que très discrète, cette araignée est extrêmement répandue, notamment en Europe, où elle prolifère maintenant jusque dans les cages d'escalier et les platanes des grandes villes.






 

"Tamarisson"
   `tamarisson`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet



Ce membre disparu de la famille des échidnés était cependant plus trapu et plus robuste que ses actuels cousins. Son long nez osseux lui permettait de fouiller le sol en profondeur pour en extraire de gros vers qu'il collait à sa langue gluante. Farouche, discret, parfaitement adapté à son milieu, cet animal nocturne a été décimé par les tribus primitives, qui, grâce à la longueur de son nez, la forme de son crâne et la dureté de ses piquants, confectionnaient de redoutables massues.






 "Limace à dents de sabre" 

`Limace à dents de sabre`, Thomas Suire

photo: Laëtitia Laguzet

   

Pouvant peser jusqu'à 800 grammes, couverte d'un pelage noir (parfois tacheté), la limace à dents de sabres était un redoutable prédateur carnivore, capable d'ingurgiter en une journée d'impressionnantes quantités de viande. Dans les semaines précédent l'hibernation, elle entrait dans une sorte de frénésie carnassière pour constituer ses réserves, dévorant indifféremment mulots, lézards, rats, blaireaux, chiens.


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